Fantasy Tennis

Amusons-nous un instant de l’improbable scénario du jeu qui apparaît lors du choix entre l’avatar du garçon Niki ou celui de la fille Lunlun. Lors d’un sort raté, lancé par Lunlun, Niki se retrouve banni du monde enchanté de Fantasy. Une seule issue s’offre à lui : remporter le tournoi Fantasy Tennis pour retourner dans son monde. Et Lunlun compte bien l’aider…C’est ce qui s’appelle le syndrome Post-It. Passons, là n’est pas le point fort du titre. Sachez tout de même qu’il sera possible plus tard d’acheter d’autres avatars que ces deux persos bien basiques. Une fois votre héros choisi, un tutorial bien conçu de 10 minutes sera suffisant pour faire un tour d’ensemble du gameplay allégé du titre qui assure une simplicité d’utilisation.
Avant de regarder les modes de jeu, il est intéressant de constater que le soft d’Alaplaya est construit autour d’un système communautaire puissant et très bien pensé. Les allemands n’ont pas négligés le fort aspect communautaire sous-jacent au genre MMO et comptent attirer un maximum de joueurs sur leur plateforme de jeu avec ce système qui semble fiable. Chaque joueur dispose de sa boite mail ingame et de sa page de guilde. Le joueur lambda peut créer des salles de jeu de 2 à 4 joueurs très facilement. A partir du niveau 10 il est même possible de créer un club de tennis et recruter des adhérents pour affronter d’autres clubs lors de tournois, de longues heures de jeu en perspective.

Intégrer des concepts qui fonctionnent

Des modes de jeu variés


Fantasy Tennis ratisse large et propose plusieurs modes de jeu variés reposant sur des succès populaires bien connus. Lors du test, les tournois ainsi que les quêtes étaient fermés, il n’était possible de jouer qu’aux matchs uniques. Cela devrait être suffisant pour survoler largement le titre avec trois modes de jeux. Un quatrième type de match, le mode Guardian, devrait être jouable, mais, ici non plus, il n’était pas, disponible.
Pour ce qui est des modes testés, on débute par le Basic Mode, un jeu de tennis traditionnel orienté arcade qui ressemble à Virtua Tennis 3 en moins précis. Le gameplay repose sur l’utilisation de quelques boutons seulement, mais surtout sur les capacités d’anticipation et de bons placements. Une fois placé, on peut appuyer longtemps sur un des trois boutons pour lancer de gros tirs dévastateurs. Un gameplay simple mais efficace et très jouissif.
On enchaîne par le Battle Mode, largement inspiré du jeu Mario Power Tennis sur Gamecube. Ici le but du jeu n’est pas fondamentalement de jouer au tennis mais de faire tomber les points de vie de l’adversaire à zéro. Il faudra tout de même renvoyer les balles sous peine de perdre 20 points de vie. Mais on passe surtout son temps à ramasser les cristaux bleus qui apparaissent sans cesse. Ceux-ci, sortes de cases mystères à la Mario, recèlent de nombreux items d’attaque et de défense (boule de feu, rapetissement, bouclier, pièges…). Ce mode est très vif et prenant, ça explose dans tout les sens et les situations se retournent sans arrêt.
Enfin le mode Battlemon (on devine encore à peine la source d’inspiration) permet de former un double avec un animal de compagnie que l’on achète dans un magasin spécial. Celui-ci est guidé par l’ordinateur, il peut progresser au fil des matches pour devenir plus puissant. Il faudra néanmoins veiller à le nourrir fréquemment (moyennant quelques pièces d’or) afin qu’il ne sombre pas dans le coma.
Pour l’instant il est possible de s’affronter sur 7 terrains, des plus fouillées comme le village ou le monde de lave, aux plus austères pour les petites connexions, mais leur nombre devrait augmenter progressivement dans l’avenir.



Ajouter la recette qui marche

Le mode Battle, explosif !


La partie RPG du soft, classique, vous permettra de faire valoir votre expérience de jeu en faisant évoluer votre personnage via ses caractéristiques et son équipement. Les points d’expérience gagnés après chaque match permettent de passer des niveaux et de gagner des points d’aptitude à répartir dans les 4 compétences de l’avatar : force, endurance, dextérité et volonté. L’or gagné durant les matches permet ensuite de personnaliser l’avatar avec une impressionnante liste de vêtements et d’équipements qui devrait s’allonger au fil des mois. On pourra même customiser la maison de l’avatar avec des meubles qui augmentent les primes de combats. A terme, il sera possible d’échanger de l’argent réel contre des pièces d’or virtuelles pour équiper notre personnage. Cette dernière possibilité est assez regrettable pour ce qui est de l’égalité entre les joueurs, mais après tout, il faut bien que les développeurs s’y retrouvent. De toute manière, la recherche d’expérience et d’équipement est relativement dérisoire puisque dès le début, le système du jeu est orienté vers le fun. Il reste donc très sympathique sans que l’on ait besoin d’y injecter de la monnaie (on se tape déjà les pubs...).

Visuellement, le style graphique est très orienté manga, dans la même veine que Pangya. Les personnages, plutôt agréable à l’œil, évoluent dans des environnements enchanteurs très colorés qui devraient ravir les plus jeunes. Sur des aspects strictement techniques, il faut tout de même constater que le moteur est vieillot. Les personnages sont aliasés et les textures grossières. Le manque de diversités dans les animations des avatars montre clairement l’intérêt relatif portée à cette fonction. Néanmoins, les nombreux effets de lumière et graphiques comme les trainées de lumière derrière les balles et les fractures d’impact rehaussent l’intérêt graphique. On est tout de même charmé par l’ambiance du soft et ses mondes kawaï.